La Conduite de la politique économique en Algérie

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2014-01-20

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Résumé

L'analyse de la conduite de la politique économique en Algérie durant la période 1989-2012, fait ressortir des éléments nettement contradictoires. Les contradictions tirées de cette analyse témoignent de l'incohérence de cette politique et de l'instabilité des positions des pouvoirs publics vis-à-vis cette question. En effet, la chute des prix du pétrole au milieu des années 1980,a amené les pouvoirs publics à abandonner le modèle économique de type socialiste, caractérisé jusque-là par le monopole de l'Etat de tous les secteurs de l'activité économique. Et à s'engager dans une politique de libéralisation qui avait pour objectif d'assurer une transition graduelle vers l'économie de marché, en libéralisant les prix, le commerce extérieur, l'investissement, et la privatisation des entreprises publiques. Cependant l'objectif de libéralisation et de transition vers l'économie de marché n'a pas été complétement atteint, l'analyse des bilans de cette politique montre clairement les difficultés économiques et sociales rencontrées par l'économie algérienne. parallèlement, la situation financière de l'Algérie s'est nettement améliorée grâce à la hausse considérable des prix des hydrocarbures début des années 2000. Dans ce contexte, un retour du protectionnisme étatique s'est affiché à travers l'arrêt du processus de privatisation, l'imposition du partenariat, le retour de la discrimination entre opérateurs résidents et non résidents et l'adoption des plans d'investissement publics comme seul moyen destiné à l'impulsion de la croissance. Ce revirement des pouvoirs publics dans la conduite de la politique économique et l'application de nouvelles mesures, n'ont pas favorisé une croissance économique de qualité, ni de réaliser le plein emploi. En fait, en dépit des crédits budgétaires colossaux alloués, l'économie algérienne demeure insuffisamment diversifiée et moins compétitive. L'économie algérienne est toujours en attente d'une politique économique qui inscrit la croissance dans la durée, qui conduit à une diminution des importations et qui ouvre des perspectives de création d'emplois pour les jeunes ruinés par le chômage. Les conditions financières sont réunies, les potentialités sont sérieuses et nombreuses. L'Algérie est face à son destin, profiter de l'opulence financière dont jouit le pays pour la mise en ouvre d'une politique économique saine et efficace, implique une intégration maitrisés dans une économie mondialisée. Poursuivre la logique actuelle peu efficace enferme l'économie algérienne dans l'incertitude et les vulnérabilités.

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